Quand nous les avons rencontrés, nous avons eu envie de leur poser mille questions, à ces femmes et ces hommes qui ont croisé notre route… Alors c’est ce que nous avons fait. Linda, Juliette et Agnès ont écouté leurs belles aventures et écrit quelques lignes pour vous les restituer. Chaque témoignage en appelle un autre, complétant ainsi la belle chaîne des belles aventures.
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Gérant de la coopérative de l’hébergement touristique Hôtel du Nord, Prosper Wanner a eu plusieurs vies. De l’ingénierie à l’ethnographie, l’homme s’est installé dans le tourisme, est peu à peu devenu une figure du secteur, respecté notamment pour son regard plus large sur la notion d’hospitalité.
Sac banane en bandoulière, baskets aux pieds, il grimpe dans la pierraille, son support pliable sous le bras, son piano sur le dos. Décidé, il arpente le massif de Marseilleveyre, la forêt de la Gardiole ou le Mont Puget. Il trouve un replat dans la roche et c’est là qu’il s’installe. Support déplié, piano déployé, voilà Lucas Pironti, pianiste par profession et par passion, qui joue face à la nature.
Parfois, les a priori ont la peau dure. Les quartiers nord de Marseille par exemple. On imagine des tours, du gris, du béton. Une ferme maraîchère ? Allons, ne rêvons pas. Et pourtant, elle existe bel et bien. En plein 15e arrondissement marseillais, la Ferme Capri ouvre ses portes aux habitants, et aux autres.
Les Fabricoleuses, c’est un collectif créé en 2021 par Cerise Steiner et qui aujourd’hui est devenu une vaste plateforme de mise en réseau. L'objectif de Cerise : féminiser les métiers pour atteindre la parité dans le secteur de la construction, du bâtiment et de la décoration. Rencontre avec une femme inspirante avec milles idées en tête.
« Ensemble, composter et nourrir les sols », voilà le slogan des Alchimistes, réseau d'entrepreneurs spécialisé dans la collecte de déchets alimentaires auprès des professionnels et des particuliers. Leur objectif : les composter pour leur donner un second usage.
Il y a des gens, comme ça, qui vous dynamisent. Salim Grabsi est de ceux-là. Le monde va mal, la journée est trop longue ? C’est le moment d’appeler Salim et de mettre un peu de joie de vivre et de générosité dans votre quotidien. Une petite pincée ?
C’est une petite rue étroite comme Marseille sait si bien les faire. Secrète, peu empruntée. Des trottoirs microscopiques pour les piétons, quelques voitures. Les bâtiments, hangars et caves qui la bordent sont anciens, autrefois ils servaient d’ateliers et pour certains, le sont redevenus. Dans l’un d’entre eux, Benoît Roch a installé son coffee shop. Un lieu à part, douillet, hors du temps, où le café reprend tout son arôme.
L’art se nourrit de rencontres. C’est peut-être pour cette raison que Francesca Poloniato est passée du social à la culture. Désormais cheffe d’orchestre respectée et respectueuse du ZEF, scène nationale de Marseille, cette femme de conviction et d’action reste fidèle à son passé d’éducatrice et à ses origines multiculturelles.
Quand on parle avec Noé Jedwab, quelque chose de l’ordre du tourbillon jaillit. Médecin, il l’est jusqu’au bout des ongles : il soigne les blessures. Toutes. Partout. Tout le temps. Installé dans les quartiers nord de Marseille, il est l’un des cofondateurs du Sel de la Vie, association dédiée à l’éducation, au sports et aux loisirs.
Quand devient-on artiste ? Qui le déclare ? Comment le prouve-t-on ? Émilie est un sacré personnage. 23 ans seulement. Un mètre quatre-vingts, allure sportive, sensibilité exacerbée, caractère bien trempé, volonté affirmée. Pour elle, la peinture est un exutoire.
Madeleine Desportes était acheteuse dans le prêt-à-porter éthique. Audrey Emery collaboratrice d’élus à la Mairie de Paris et à l'Assemblée nationale. Elles se sont connues sur les bancs de leur formation en crèmerie fromagerie. Leur reconversion, elles l’ont envisagée d’abord séparément, mais c’est ensemble qu’elles ont ouvert La Laiterie Marseillaise, rue Sainte, dans le 7e arrondissement.
Mathilde Noirot a 34 ans, Coline Peyre 32 ans. Toutes les deux ont mis des fleurs dans leur vie il y a un peu plus de deux ans. Besoin de respirer. De changer d’angle de vue, d’angle de vie. Reconversion. Formation. Classique ? Pas tant que ça.