Parfois, les a priori ont la peau dure. Les quartiers nord de Marseille par exemple. On imagine des tours, du gris, du béton. Une ferme maraîchère ? Allons, ne rêvons pas. Et pourtant, elle existe bel et bien. En plein 15e arrondissement marseillais, la Ferme Capri ouvre ses portes aux habitants, et aux autres.
C’est une petite rue étroite comme Marseille sait si bien les faire. Secrète, peu empruntée. Des trottoirs microscopiques pour les piétons, quelques voitures. Les bâtiments, hangars et caves qui la bordent sont anciens, autrefois ils servaient d’ateliers et pour certains, le sont redevenus. Dans l’un d’entre eux, Benoît Roch a installé son coffee shop. Un lieu à part, douillet, hors du temps, où le café reprend tout son arôme.
Madeleine Desportes était acheteuse dans le prêt-à-porter éthique. Audrey Emery collaboratrice d’élus à la Mairie de Paris et à l'Assemblée nationale. Elles se sont connues sur les bancs de leur formation en crèmerie fromagerie. Leur reconversion, elles l’ont envisagée d’abord séparément, mais c’est ensemble qu’elles ont ouvert La Laiterie Marseillaise, rue Sainte, dans le 7e arrondissement.
Mathilde Noirot a 34 ans, Coline Peyre 32 ans. Toutes les deux ont mis des fleurs dans leur vie il y a un peu plus de deux ans. Besoin de respirer. De changer d’angle de vue, d’angle de vie. Reconversion. Formation. Classique ? Pas tant que ça.
Des ateliers d'art dans une gare encore en activité, voilà le projet proposé par l'association Dos Mares au sein de la gare de la Blancarde, dans le 5e arrondissement de Marseille. Une voie ingénieuse pour redonner vie à un lieu tout en créant du lien.
Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait. Quoi ? Racheter les anciens bureaux historiques de Paul Ricard pour en faire le Village de l'Épopée, un tiers-lieu au cœur des quartiers nord de Marseille.
Au départ de cette belle aventure, une dizaine d’artistes d'horizons différents, friands d’utopie et avides d’art, qui rêvent d'un espace de création indépendant. Sortir du cadre institutionnel pour créer et vivre autrement, C'est ainsi que naît la Déviation.
Alex Galan était déjà marseillais avant de devenir marseillais. Il a créé le Grisbi, un restaurant à l’image de la ville : bordélique, un peu, créatif et joyeux, toujours. Un endroit à part, tenu par un mec à part. Un jour, à 14 heures, on s’est installé là-bas. On pensait rester le temps d’un café, mais de discussions en anecdotes, on a découvert l’histoire du lieu.
Depuis la rue, il y a ce rond qui attire, sur la vitrine. En son centre, cinq lettres : M.o.u.n.é. Un nom doux, en harmonie avec ce que l’on perçoit de l’intérieur : bouquets de fleurs séchées sur les tables de bois clair, bocaux de produits fins sur les étagères délicates, tonalités tendres sur tous les murs.